« Homosexualité – François et Léon XIV confirment l’accueil sans renier la doctrine »

« Homosexualité – François et Léon XIV confirment l’accueil sans renier la doctrine »


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Encadré doctrinal : Pourquoi l’Église condamne-t-elle les actes homosexuels ?

L’Église catholique distingue fortement l’inclination homosexuelle, qu’elle considère "objectivement désordonnée" mais pas pécheresse en soi, des actes homosexuels, jugés "intrinsèquement désordonnés", car ils ne répondent ni à la complémentarité des sexes ni à l’ouverture à la vie. Selon le Catéchisme (§2357-2359), toute sexualité est ordonnée vers le mariage entre un homme et une femme, comme participation à la création divine.

Voici quelques passages bibliques souvent cités pour fonder cette position :

  • Genèse 19, 1–29 : déstruction de Sodome et Gomorrhe, liée à des actes de perversion.

  • Lévitique 18, 22 : "Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination."

  • Romains 1, 26–27 : Paul parle de rapports "contre nature" entre hommes et entre femmes.

  • 1 Corinthiens 6, 9–10 : les "efféminés" et ceux qui "couchent avec des hommes" sont listés parmi ceux qui n’hériteront pas du Royaume.

  • 1 Timothée 1, 9–10 : la loi vise entre autres les "homosexuels" et ceux qui violent la morale.

L’appel à la chasteté est donc adressé à tous les baptisés hors mariage, sans distinction.

Conclusion :

Entre dogme et pastorale, l’Église poursuit son funambulisme. François a posé les gestes, Léon XIV les stabilise. L’enseignement reste inchangé, mais le regard a changé. L’homosexualité n’est plus un tabou, c’est un défi pastoral.

L’Église catholique distingue fortement l’inclination homosexuelle, qu’elle considère “objectivement désordonnée” mais pas pécheresse en soi, des actes homosexuels, jugés “intrinsèquement désordonnés”, car ils ne répondent ni à la complémentarité des sexes ni à l’ouverture à la vie.
Selon le Catéchisme (§2357-2359), toute sexualité est ordonnée vers le mariage entre un homme et une femme, comme participation à la création divine. En ce sens, l’acte sexuel trouve son plein sens dans l’union conjugale, à la fois don total de soi et ouverture à la fécondité.
L’Église demande donc la chasteté à tout fidèle hors mariage, homosexuel ou non. Ce n’est pas une discrimination particulière, mais un cadre général. Ce que le pape François a modifié, ce n’est pas cette exigence, mais la manière de l’annoncer : moins en termes de jugement, plus en termes d’accompagnement.


Résumé :

  • Le pape François (2013-2025) a promu une approche pastorale vis-à-vis des fidèles LGBT, multipliant les gestes de bienveillance ( « Qui suis-je pour juger ? ») tout en maintenant l’enseignement traditionnel (les actes homosexuels restent « intrinsèquement désordonnés »)courrierinternational.comcath.ch. En décembre 2023, il a autorisé la bénédiction liturgique des couples de même sexe avec la déclaration Fiducia supplicanscath.ch, sans pour autant changer la doctrine sur le mariage.

  • Élu le 8 mai 2025, le pape Léon XIV (Robert Prevost) souligne à son tour l’accueil de tous sans inflexion doctrinaletf1info.frvaticannews.va. Il promet de « construire des ponts » et a reçu des représentants LGBT, tout en réaffirmant que l’enseignement de l’Église ne changera pas. Les bénédictions pour couples homosexuels instaurées par François restent maintenuesfr.aleteia.orgstophomophobie.com. Il réaffirme en même temps l’importance de la famille traditionnelle (père + mère + enfants)fr.aleteia.org.

  • Sur la liturgie, Léon XIV ne renverse pas Traditionis custodes (le motu proprio de François restreignant la messe latine)usccb.org, mais il plaide pour une liturgie plus soignée et une meilleure formation liturgique (citant Vatican II, Benoît XVI, Francis)famillechretienne.fr. Il juge enfin « trop tôt » pour changer l’ordination des femmesnouvelobs.com, alignant là encore sa méthode sur celle de François.

  • En somme, les premiers gestes de Léon XIV dessinent une continuité doctrinale avec François : pas de révolution sur l’homosexualité ni sur la liturgie, mais un style prudent et conciliateur. Son pontificat naissant privilégie l’unité et le dialogue plutôt que la rupture ouverte.

Introduction

Tout est parti d’une vidéo de débat entre Cyril ChristoCentré et Arnaud Dumouch, où les deux hommes s’empoignaient cordialement autour de la question sensible de l’homosexualité et du Vatican. Entre accusations de flou pastoral et défenses enflammées de la tradition, la conversation posait une question simple : jusqu’où peut aller l’accueil sans entamer le dogme ?

https://www.youtube.com/watch?v=gs5_TZvR-yY&t=9129s 


C’est sur ce fil tendu que s’est déroulé tout le pontificat de François. Et c’est là que Léon XIV reprend aujourd’hui la danse.

En mai 2025, l’élection du cardinal Robert Francis Prevost comme pape Léon XIV (premier Américain sur le trône de saint Pierre) a fait couler beaucoup d’encre. D’ores et déjà, observateurs et fidèles scrutent ses paroles et gestes pour mesurer l’héritage de François. Ce dernier avait, lui aussi, mis l’accent sur la bienveillance pastorale envers les personnes homosexuelles (« Qui suis-je pour juger ? »cath.ch), tout en précisant que la doctrine de l’Église ne change pas. Les premières déclarations de Léon XIV reprennent ces thèmes clés : un appel à la paix et à « construire des ponts », un accueil « tous, tous, tous » (à l’image de Françoistf1info.fr), mais la confirmation que les enseignements officiels demeurent inchangés. Cet article fait le point sur la position de François concernant l’homosexualité, puis examine comment Léon XIV débute son pontificat sur les mêmes enjeux (homosexualité, bénédictions, liturgie, etc.), afin de voir si sa ligne marque une continuité ou une rupture.

1. François : compassion pastorale sans renier la doctrine

Sous François, l’attitude de l’Église vis-à-vis des personnes homosexuelles a été marquée par la formule « qui suis-je pour juger ? » et un ton résolument pastoralcath.ch. Dans un entretien en 2023, le pape argentin a insisté : « Être homosexuel n’est pas un crime, mais c’est un péché »courrierinternational.com, condamnant vivement les lois punitives tout en rappelant la distinction entre personne et acte. L’enseignement officiel n’a pas bougé – l’Église continue de dire que les actes homosexuels sont « intrinsèquement désordonnés »courrierinternational.com – mais François a assoupli le ton et multiplié les gestes ouverts. Il a notamment affirmé que les homosexuels ont droit à une famille et plaidé en faveur d’un « mariage civil » ou d’une union légale pour les couples de même sexecath.ch. En décembre 2023, la déclaration Fiducia supplicans a autorisé pour la première fois la bénédiction liturgique de couples homosexuels, un signe fort (bien que sans valeur doctrinale)cath.ch. En résumé, François n’a pas réécrit la morale sexuelle de l’Église, mais il a voulu témoigner de l’« attention pastorale » que mérite chaque fidèle LGBTcath.chcourrierinternational.com.

2. Léon XIV : l’accueil de tous sans changement doctrinal

Arrivé sur le trône de saint Pierre, Léon XIV affiche la volonté de rassurer tous les courants. Dans son premier grand entretien paru en septembre 2025, il a répété qu’il s’aligne sur la ligne de François pour l’accueil des fidèles LGBT : « tous, tous, tous » sont invités dans l’Église, a-t-il dit, à la différence de certains discours plus polariséstf1info.frfr.aleteia.org. Cependant, il a fermement exclu tout « changement doctrinal » sur la question : « Je pense que l’enseignement de l’Église restera tel quel », a-t-il soulignétf1info.fr. En clair, pas de reconnaissance du mariage homosexuel, tout en maintenant la possibilité de bénir les couples (une pratique instaurée sous François). Il a lui-même reçu en audience le Père James Martin (un jésuite défenseur de l’accueil LGBT) et annoncé qu’en octobre 2025 il rencontrerait « We Are Church », un groupe catholique pro-LGBT, dans le cadre du Jubiléstophomophobie.com. Ces gestes inédits – premier échange du genre au Vatican – montrent son désir d’ouvrir un dialogue. Dans le même temps, Léon XIV réaffirme son attachement à la famille traditionnelle (père, mère, enfants) comme socle socialfr.aleteia.org, insistant sur la nécessité de soutenir ce modèle jugé « mis à mal » ces dernières décennies.

3. Liturgie, tradition et autres dossiers sociétaux

Sur la liturgie et les traditions, le nouveau pape opère en terrain connu. Il ne revient pas sur Traditionis Custodes (la lettre de François qui limite la messe en latin)usccb.org. Au contraire, le nonce apostolique en Grande-Bretagne a rapporté que Léon XIV confirme vouloir maintenir ces restrictions, tout en accordant des dérogations ponctuelles (ex. Cardinal Burke à Saint-Pierre)usccb.orgusccb.org. Par ailleurs, Léon XIV s’intéresse à la qualité de la liturgie : en novembre 2025 il a appelé à des messes « soignées », pleinement préparées par les communautés, et a plaidé pour une meilleure formation liturgique (citant Vatican II, Benoît XVI et le motu proprio Desiderio desideravi de François)famillechretienne.fr. Il encourage aussi la diffusion de la Liturgie des Heures et le renouveau de la piété populaire, mettant l’accent sur la dimension communautaire de la célébration. Au chapitre de la place des femmes, le cardinal Prevost devenu pape a déjà indiqué en 2023 qu’il ne voyait pas encore de changer l’interdiction d’ordonner des femmes diacres ou prêtresnouvelobs.com (il a dit qu’il était « trop tôt » pour l’ordination féminine), suivant là aussi la même prudence que François. Sur l’écologie ou l’immigration, ses premières déclarations (appel mondial à la paix, compassion pour les migrants) sont dans la continuité de l’esprit du pontificat précédentnouvelobs.comnouvelobs.com. Aucun tournant spectaculaire n’apparaît : Léon XIV réaffirme en pratique les grandes lignes définies par François.

Conclusion : continuité ou inflexion ?

En définitive, Léon XIV joue la continuité plus que la rupture. Il entend poursuivre les efforts pastoraux de François sans remettre en cause le cadre doctrinal. L’accueil bienveillant des personnes homosexuelles reste d’actualité (“tous sont invités”, dit-iltf1info.fr) et les bénédictions liturgiques de leurs couples sont maintenues, tout en affirmant que l’Église ne changera pas ses définitions traditionnelles du mariagetf1info.frfr.aleteia.org. Sur la liturgie, il ne lève pas les verrous anciens mais mise sur une revalorisation de la célébration eucharistique et de la formation. Sa méthode transparaît dans ses premiers mots : construire des ponts et éviter les polarisationsnouvelobs.comvaticannews.va. Avec une touche d’humour on pourrait dire que, tandis que François avait entamé le tango pastoral, Léon XIV esquisse une valse mesurée – ni recul brutal, ni ivresse d’audace, mais plutôt un pas de danse plein de circonspection et de bienveillance. Au fond, l’« arc-en-ciel » de l’ouverture n’est pas brisé, simplement placé dans le cadre plus rigoureux de la croix de la doctrine catholique.

Encadré : Fiducia Supplicans (déc. 2023) – Document du Vatican qui autorise désormais la bénédiction liturgique des couples homosexuels. C’est un pas positif (bien qu’indicatif) vers les personnes LGBT, car la doctrine sur le mariage reste inchangéecath.ch.
Encadré : Principe catholique – La devise « les personnes oui, les actes non » synthétise l’attitude de François sur la morale sexuelle. Les croyants homosexuels sont accueillis comme tous les autres, mais l’Église maintient son enseignement sur les actescath.chcourrierinternational.com.

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