L'Eglise a sélectionné les Ecritures
La formation du canon du Nouveau Testament : histoire d’une sélection surprenante
« Qui a décidé des livres à inclure dans le Nouveau Testament ? » C’est une question que beaucoup se posent, souvent avec l’image d’un décret tombé du ciel ou promulgué lors d’un concile secret. En réalité, la constitution du canon – la liste des écrits reconnus comme « Écritures saintes » du christianisme – est le fruit d’un long processus historique, ancré dans le contexte du christianisme primitif. Ce processus, jalonné d’usages liturgiques, de débats et de consensus progressifs, s’est déroulé sur plusieurs siècles. Suivons-en les grandes étapes, des premières communautés du Ier siècle aux décisions du IV<sup>e</sup> siècle, pour comprendre comment les 27 livres du Nouveau Testament que nous connaissons aujourd’hui ont été sélectionnés (voir le tableau en fin d’article).
Contexte du christianisme primitif : une multitude d’écrits en circulation
Au lendemain de la vie de Jésus, les toutes premières communautés chrétiennes ne disposent pas immédiatement d’un « Nouveau Testament ». Leur seule « Bible » initiale est l’ensemble des Écritures juives (la Loi, les Prophètes, etc.), que les chrétiens relisent à la lumière de la venue du Messie. Cependant, très vite, de nouveaux écrits apparaissent : des lettres d’apôtres comme Paul adressées aux Églises naissantes, ou des récits de la vie et des paroles de Jésus (les évangiles). Ces documents sont copiés, diffusés, échangés entre communautés, et progressivement certains acquièrent une autorité particulière du fait de leur origine apostolique et de leur portée spirituelle.
Dès le milieu du II<sup>e</sup> siècle, un témoignage de saint Justin Martyr indique que les communautés chrétiennes lisent régulièrement ces écrits lors de leurs assemblées dominicales aux côtés des textes de l’Ancien Testament. Justin décrit en effet la liturgie en ces termes : « le dimanche, tous se rassemblent en un même lieu et on lit les mémoires des apôtres ou les écrits des prophètes, aussi longtemps que le temps le permet »aaronirlbacher.comfr.aleteia.org. Autrement dit, les évangiles (appelés « mémoires des apôtres ») et les lettres apostoliques sont peu à peu placés sur un pied d’égalité avec les Écritures vétérotestamentaires dans la vie cultuelle. Cet usage liturgique précoce va jouer un rôle déterminant : les écrits régulièrement lus dans l’assemblée sont naturellement ceux qui seront considérés comme inspirés et faisant autorité.
Parallèlement, le II<sup>e</sup> siècle voit une explosion d’écrits chrétiens variés. Toutes les communautés n’ont pas les mêmes textes en main et certaines écrivent ou utilisent d’autres évangiles ou lettres. Des groupes dissidents (dits gnostiques) composent par exemple des évangiles aux enseignements ésotériques (on connaît l’Évangile de Vérité, l’Évangile de Philippe, et bien d’autres). À l’inverse, un prédicateur comme Marcion (vers 140) propose une sélection extrêmement réduite des Écritures : il rejette totalement l’Ancien Testament et ne garde qu’un seul évangile (Luc, expurgé) et dix épîtres de Paul. Comment l’Église va-t-elle réagir face à ces choix contradictoires ?
Usage liturgique et discernement : un tri naturel dans les premières Églises
Face à la prolifération d’écrits, les Églises vont opérer progressivement un tri naturel fondé sur quelques critères simples. Quels écrits méritent d’être lus dans toutes les Églises ? Ceux-ci sont en général :
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D’origine apostolique (écrits par un apôtre ou un proche des apôtres) – gage d’authenticité du témoignage ;
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Lus et reconnus par la majorité des communautés depuis les premiers temps – gage d’universalité de l’enseignement ;
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Conformes à la “règle de foi” (c’est-à-dire cohérents avec l’enseignement reçu de Jésus et des apôtres) – gage d’orthodoxie doctrinale et spirituelle.
Ainsi, les premières Églises ont d’abord lu en public les écrits jugés prophétiques ou inspirés, en raison de leur lien avéré avec l’époque apostolique ou de leur valeur d’édification spirituelleressourceschretiennes.com. Certains textes, bien que prisés localement, ne répondaient pas à ces critères sur l’ensemble de l’Église : peu à peu, ces écrits secondaires furent écartés ou relégués à un usage privé. Seuls ont perduré au premier rang ceux dont l’origine apostolique était solidement établie par la tradition, notera plus tard un historienressourceschretiennes.com. En somme, le canon s’est formé par l’usage et le consensus progressif des Églises : les écrits qui « s’imposaient d’eux-mêmes à la foi de l’Église » ont été retenus, les autres mis de côtéressourceschretiennes.comressourceschretiennes.com.
L’influence des Pères de l’Église : Irénée, Origène et les autres
Plusieurs Pères de l’Église (théologiens majeurs des premiers siècles) ont contribué à clarifier progressivement quels écrits devaient être tenus pour “Écritures” dans l’Église. Parmi eux, deux figures ressortent : Irénée de Lyon au II<sup>e</sup> siècle, et Origène au III<sup>e</sup>.
Irénée de Lyon (vers 180), dans son œuvre Contre les hérésies, est le premier auteur connu à parler explicitement des “Évangiles” au pluriel et à réfléchir sur leur nombre. Constatant que quatre évangiles authentiques circulent universellement dans l’Église (Matthieu, Marc, Luc et Jean), Irénée affirme que ce nombre n’est pas le fruit du hasard. Il insiste qu’il ne peut y en avoir ni plus ni moins que quatre – « Donc, il y en a quatre parce qu’en réalité ils sont quatre, pas plus, pas moins »fr.aleteia.org. Pourquoi quatre ? Irénée avance une symbolique : de même qu’il y a quatre points cardinaux, quatre vents, et que la vision biblique présente quatre êtres vivants autour du trône de Dieu (vision d’Ézéchiel reprise dans l’Apocalypse), de même l’unique Vérité de l’Évangile se déploie en quatre visages complémentairesfr.aleteia.orgfr.aleteia.org. Par cette argumentation, certes imagée, Irénée légitime les quatre évangiles canoniques et rejette tant la multiplication anarchique d’évangiles (il vise les textes gnostiques) que la réduction appauvrissante à un seul évangile (il vise Marcion)fr.aleteia.org. Son témoignage est précieux : à la fin du II<sup>e</sup> siècle, l’Église affirme partout l’autorité des quatre Évangiles, aux côtés d’autres écrits comme les Actes des apôtres ou les épîtres pauliniennes qu’Irénée cite fréquemment.
Tympan du portail de la cathédrale Saint-Trophime (Arles, XII<sup>e</sup> siècle) représentant le Christ en majesté entouré des symboles des quatre évangélistes (ange, lion, taureau, aigle). Dès la fin du II<sup>e</sup> siècle, Irénée de Lyon insiste sur la présence de quatre évangiles formant un ensemble complet et équilibréfr.aleteia.org.
Un peu plus tard, au début du III<sup>e</sup> siècle, un autre géant théologique, Origène d’Alexandrie (vers 220-250), témoigne que le corpus des Écritures chrétiennes commence à être nettement défini. Origène est un érudit prodigieux qui a commenté quasiment tous les livres bibliques. Or, dans l’une de ses homélies, il énumère tous les écrits du Nouveau Testament sans en omettre aucunressourceschretiennes.com. D’après son témoignage rapporté par l’historien Eusèbe, au début du III<sup>e</sup> siècle, la plupart des Églises admettent sans contestation une vingtaine de livres : les quatre Évangiles, les Actes, les treize lettres de Paul, l’épître aux Hébreux (qu’Origène connaî̂t, même s’il note que son auteur est discuté) ainsi que l’Apocalypse de Jean, et deux épîtres dites « catholiques » (la 1ère de Pierre et la 1ère de Jean)ressourceschretiennes.comressourceschretiennes.com. Quelques écrits demeurent encore débattus à cette époque – Origène lui-même observe des hésitations autour de l’Épître de Jacques, de Jude, de 2 Pierre, ou des deux courtes lettres de Jean (2 Jean et 3 Jean)ressourceschretiennes.com. Mais le noyau dur du futur Nouveau Testament est bel et bien en place.
En résumé, bien avant tout concile officiel, l’Église s’accorde déjà largement sur l’essentiel du canon. « En ce qui concerne la très grande majorité des livres du Nouveau Testament, il n’y a jamais eu de divergence dans l’Église quant à leur canonicité » note un historien ; seuls quelques écrits périphériques ont mis plus de temps à faire l’unanimitéressourceschretiennes.com. Cette unanimité se consolide graduellement, à mesure que l’usage universel et la consonance théologique de ces écrits s’imposent.
Athanase d’Alexandrie et sa Lettre de Pâques (367) : la liste définitive
Avançons d’un siècle. En 367, Athanase, évêque d’Alexandrie, adresse comme chaque année une lettre pastorale aux Églises d’Égypte à l’occasion de Pâques. Cette « 39<sup>e</sup> Lettre Festale » d’Athanase est restée célèbre car elle contient la première liste formelle des 27 livres du Nouveau Testament exactement comme nous les connaissons aujourd’hui. Athanase y dresse en effet le catalogue complet des écrits qu’il considère comme « canonisés », c’est-à-dire reconnus comme références faisant autorité pour la foi. Il nomme les quatre évangiles, les Actes, les quatorze épîtres de Paul (en comptant Hébreux), les sept autres épîtres apostoliques, et enfin l’Apocalypse. Après quoi, il déclare sans ambages : « Ces livres sont les fontaines du salut, que personne n’y ajoute et n’en retranche rien »ressourceschretiennes.com. Athanase souligne ainsi que seuls ces 27 écrits-là doivent être reçus comme Parole de Dieu dans l’Église – une formule qui fera date.
Icône traditionnelle de saint Athanase d’Alexandrie (IV<sup>e</sup> siècle). Ce fervent défenseur de l’orthodoxie nicéenne fut le premier à énoncer la liste exacte des 27 livres du Nouveau Testament dans sa Lettre de Pâques de 367ressourceschretiennes.com. Il exhortait : « que personne n’y ajoute ni n’en retranche rien ». Les Églises suivront largement cette recommandation.
Pourquoi Athanase a-t-il jugé utile de préciser cette liste par écrit ? Sans doute parce qu’au milieu du IV<sup>e</sup> siècle, il restait encore quelques confusions dans l’esprit de certains. Il existe en effet à cette époque des écrits apocryphes – évangiles ou actes pseudonymes – que certaines communautés pourraient être tentées de lire, mais que l’évêque d’Alexandrie veut écarter des assemblées. Athanase prend donc soin de mentionner, après la liste des livres « canonicos », quelques autres ouvrages qui, sans faire partie du canon, « peuvent être lus par ceux qui viennent récemment à la foi » pour leur édification personnelle (il cite la Didachè et le Pasteur d’Hermas). En revanche, il condamne vigoureusement les écrits hérétiques qu’il appelle « apocryphes » au sens péjoratif, affirmant qu’il ne faut « pas même les nommer parmi les Églises ». La frontière entre “canonique” et “non canonique” est désormais tracée de façon nette.
Conciles de l’Église : Laodicée, Carthage (397)… la confirmation d’un consensus
Dans la seconde moitié du IV<sup>e</sup> siècle, ce qui était un consensus de fait dans la plupart des Églises va recevoir une consécration officielle à travers quelques conciles régionaux. Il est important de noter que ces conciles n’ont pas “inventé” le canon, mais ont entériné ce qui s’était déjà imposé progressivement. « Ce ne sont pas les conciles qui ont fait le canon ; le canon s’est fait de lui-même, par la puissance d’édification contenue dans les écrits apostoliques », résume-t-on souventressourceschretiennes.com.
Un premier concile tenu à Laodicée (Asie Mineure) vers 363-364 aurait ainsi émis une liste des livres à lire en Église, qui correspond en tout point à ceux de notre Nouveau Testament actuel à une exception près – il semblerait que l’Apocalypse de Jean n’y figurait pas encore, certaines Églises orientales tardant à accepter ce dernier livreressourceschretiennes.com. Quoi qu’il en soit, en 393 le concile d’Hippone (Afrique du Nord), puis surtout en 397 le III<sup>e</sup> concile de Carthage, publient à leur tour le catalogue des Écritures admises dans l’Église. Le décret de Carthage en 397 stipule : « Outre les Écritures canoniques, rien ne sera lu dans l’Église sous le nom d’Écritures divines », puis il énumère les Écritures canoniques en nommant pour le Nouveau Testament « les quatre livres des Évangiles, un livre des Actes des Apôtres, treize épîtres de l’apôtre Paul, une épître du même [Paul] aux Hébreux, deux épîtres de l’apôtre Pierre, trois de Jean, une de Jacques, une de Jude, [et] un livre de l’Apocalypse de Jean »bible-researcher.com. On le voit, le concile de Carthage reprend exactement la liste d’Athanase et correspond aux 27 livres du canon actuel. Ces décisions conciliaires, transmises aux autres Églises (notamment à Rome), fixent définitivement le canon du Nouveau Testament dans la conscience chrétienne.
Il convient de souligner que ces conciles étaient locaux et non œcuméniques : ils n’engageaient directement que les Églises de leur ressort (l’Afrique du Nord pour Carthage, par exemple). Cependant, leur autorité morale fut suffisante, car ils ne faisaient qu’officialiser un état de fait déjà largement accepté. En Orient, un peu plus tard, d’autres listes identiques seront promulguées (par exemple par saint Athanase lui-même à Alexandrie, ou par saint Amphiloque en Cappadoce vers 380-394, ou encore par le décret du pape Gélase vers 500 qui reconduira la même liste). À la fin du IV<sup>e</sup> siècle, le Nouveau Testament tel que nous le possédons est admis partout et la distinction claire est faite entre les écrits canoniques et les écrits seulement « ecclésiastiques » ou apocryphesressourceschretiennes.comressourceschretiennes.com.
Le rejet des apocryphes et la frontière du canon
Qui dit “écrits admis” dit aussi écrits exclus. Le mot apocryphe (du grec apokruphos, « caché ») en vint à désigner les textes non retenus dans le canon, soit parce qu’ils véhiculaient des doctrines douteuses, soit parce que leur origine apostolique n’était pas crédible. De nombreux évangiles “alternatifs”, actes d’apôtres romancés et révélations tardives ont circulé aux II<sup>e</sup> et III<sup>e</sup> siècles : par exemple l’Évangile de Thomas, l’Évangile de Pierre, les Actes de Paul et Thècle, l’Apocalypse de Pierre, pour n’en citer que quelques-uns. Certains de ces écrits apocryphes contiennent des éléments légendaires ou incompatibles avec la foi reçue (dès le II<sup>e</sup> siècle, l’évêque Serapion d’Antioche refusait l’Évangile de Pierre en découvrant qu’il frayait avec l’hérésie docète). D’autres, sans être foncièrement hérétiques, furent écartés car jugés trop tardifs ou d’autorité insuffisante.
L’Église ancienne a finalement tranché nettement la frontière du canon. Seuls les livres reconnus comme inspirés et lus universellement “dans les Églises” devaient servir de base à la doctrine. Les autres écrits pouvaient éventuellement être lus pour édification privée, mais devaient être tenus à l’écart de la prédication publique. Rufin d’Aquilée, vers 380, explique ainsi que les Pères de l’Église ont classé certains livres comme « ecclésiastiques » (tels que la Sagesse de Salomon, le livre de Tobie, etc., en parlant ici de quelques livres de l’Ancien Testament) : on peut les lire pour sa piété personnelle, « mais non qu’on les citât comme une autorité pour établir la foi ». Quant aux autres écrits, ajoute-t-il, « ils les ont appelés apocryphes, et ils n’ont pas permis qu’on les lût dans les Églises »ressourceschretiennes.com. L’usage liturgique est ici encore le critère décisif – ce qui n’est pas lu dans l’assemblée est, de facto, hors du canon.
On comprend dès lors pourquoi les évangiles apocryphes ont été rejetés : ni lus en Église, ni reconnus par l’ensemble des pasteurs, ils sont restés à la marge. Lorsque le canon du Nouveau Testament se ferme au IV<sup>e</sup> siècle, tous ces écrits apocryphes en sont exclus et l’Église s’accorde pour n’en pas tenir compte dans l’enseignement de la foi.
Un canon par consensus progressif, et non par décret unique
En conclusion, le canon du Nouveau Testament ne fut pas établi du jour au lendemain, ni par la décision arbitraire d’une seule autorité. Il s’est formé au fil du temps, par un consensus communautaire graduel, guidé par l’usage spirituel des textes et le discernement des successeurs des apôtres. Dès le II<sup>e</sup> siècle, l’Église « catholique » (c’est-à-dire universelle) se distingue des groupes sectaires en s’attachant à l’héritage écrit authentique des apôtres. Au III<sup>e</sup> siècle, ce patrimoine est largement consolidé, et au IV<sup>e</sup> siècle, les synodes viennent ratifier ce qui était devenu une évidence. Il n’y a pas eu un concile œcuménique prononçant ex nihilo la liste des livres inspirés ; il y a eu plusieurs assemblées locales confirmant une liste déjà admise dans la conscience communeressourceschretiennes.com.
Cette histoire est motivante, car elle montre une Église à l’écoute de l’Esprit, progressant dans la compréhension de ce qui est normatif pour sa foi. Loin d’une décision bureaucratique, le canon s’est « affiné » comme l’or dans le creuset de la prière, de la lecture et même des persécutions (durant les grandes persécutions, les chrétiens devaient savoir quels livres sacrés sauver au péril de leur vie, ce qui les obligeait à distinguer les écrits vraiment fondamentauxressourceschretiennes.com). Au final, vers l’an 400, la chrétienté disposait d’un Nouveau Testament complet et reconnu partout – celui-là même qui, de nos jours encore, est lu, médité et proclamé chaque dimanche. Un théologien résume bien ce cheminement en disant : « Le canon s’est fait de lui-même, par l’ascendant spirituel des écrits issus de l’âge apostolique »ressourceschretiennes.com. Autrement dit, ce sont la valeur intrinsèque et l’inspiration profonde de ces vingt-sept livres qui ont conquis le cœur et l’intelligence de l’Église.
Ainsi s’achève la formation du canon du Nouveau Testament. Il reste à les lister une bonne fois : voici donc, pour mémoire, les 27 écrits retenus dans ce canon – les “fontaines du salut” dont parlait Athanase.
N° | Livre du Nouveau Testament |
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1. | Matthieu (Évangile selon Matthieu) |
2. | Marc (Évangile selon Marc) |
3. | Luc (Évangile selon Luc) |
4. | Jean (Évangile selon Jean) |
5. | Actes des Apôtres |
6. | Épître aux Romains (Paul) |
7. | 1 Corinthiens (Paul) |
8. | 2 Corinthiens (Paul) |
9. | Épître aux Galates (Paul) |
10. | Épître aux Éphésiens (Paul) |
11. | Épître aux Philippiens (Paul) |
12. | Épître aux Colossiens (Paul) |
13. | 1 Thessaloniciens (Paul) |
14. | 2 Thessaloniciens (Paul) |
15. | 1 Timothée (Paul) |
16. | 2 Timothée (Paul) |
17. | Épître à Tite (Paul) |
18. | Épître à Philémon (Paul) |
19. | Épître aux Hébreux (traditionnellement attribuée à Paul) |
20. | Épître de Jacques |
21. | 1 Pierre |
22. | 2 Pierre |
23. | 1 Jean |
24. | 2 Jean |
25. | 3 Jean |
26. | Épître de Jude |
27. | Apocalypse (de Jean) |
En parcourant cette liste familière, on mesure le chemin parcouru depuis les dizaines d’écrits en circulation au II<sup>e</sup> siècle. Le canon du Nouveau Testament s’est cristallisé par un lent travail d’appropriation et d’épuration spirituelle. Cela ne s’est pas fait sans débats ni sans hésitations sur quelques ouvrages marginaux, mais, pour l’essentiel, l’Église ancienne a très tôt reconnu la “voix du Bon Pasteur” dans ces vingt-sept écrits – et c’est pourquoi plus de deux millénaires plus tard, ils demeurent le roc scripturaire de la foi chrétienneressourceschretiennes.comressourceschretiennes.com.
Ainsi, la prochaine fois que nous ouvrons notre Nouveau Testament, nous pouvons avoir une pensée admirative pour ces générations de croyants qui, sans décret magique ni injonction autoritaire, ont patiemment discerné et transmis l’héritage écrit des apôtres. Cet héritage, scellé par le consensus ecclésial, continue de nourrir des millions de fidèles à travers le monde – véritable « fontaine de salut » jaillissant à travers les âgesressourceschretiennes.com.
Sources : Les données historiques sont tirées de divers écrits des Pères de l’Église et travaux d’érudition modernes. En particulier, la lettre festale XXXIX d’Athanase (367) est citée dans la traduction française de J.-P. Miguel (Patrologia Orientalis, t. 12)ressourceschretiennes.com. Les analyses de la formation du canon s’appuient notamment sur l’Histoire ecclésiastique d’Eusèbe de Césarée, les actes des conciles régionaux (Laodicée, Hippone, Carthage)bible-researcher.com, ainsi que sur des études contemporaines qui soulignent le développement graduel du canon du Nouveau Testamentressourceschretiennes.comressourceschretiennes.com. Enfin, Irénée de Lyon et Origène d’Alexandrie sont largement cités d’après leurs œuvres conservées ou rapportées par Eusèbefr.aleteia.orgressourceschretiennes.com, témoignant du consensus naissant bien avant le IV<sup>e</sup> siècle. Toutes ces références montrent de façon concordante que le canon du Nouveau Testament s’est formé par un lent processus de réception collective, plutôt que par l’imposition soudaine d’une liste figée – un processus guidé, selon la foi chrétienne, par la Providence à travers l’Église.ressourceschretiennes.comressourceschretiennes.com
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