🌿 Onction des malades : sacrement de force et de consolation

 

🌿 Onction des malades : sacrement de force et de consolation






Summary (EN)

The Sacrament of the Anointing of the Sick is a rite of healing and comfort. Through the laying on of hands and anointing with blessed oil, the Church asks for God’s mercy, forgiveness, strength in suffering, and sometimes physical healing. Rooted in Scripture (James 5:14-15), practiced since the early Church, it evolved from the “last rites” into a sacrament of hope for the gravely ill, reaffirmed by Vatican II.


Article littéraire

Dans le silence d’une chambre d’hôpital ou au chevet d’un vieillard fatigué, un geste très ancien traverse les siècles : une main qui se pose, une huile qui coule doucement, une prière qui s’élève. L’Onction des malades n’est pas un sacrement de résignation, mais un sacrement de combat, une étincelle de lumière déposée dans la nuit de la souffrance.

L’Écriture en donne déjà le cadre. Saint Jacques exhortait les communautés : « Qu’il appelle les anciens de l’Église, et qu’ils prient pour lui, après l’avoir oint d’huile au nom du Seigneur » (Jc 5,14). L’huile, signe de force et de bénédiction, devient le sceau d’un Dieu qui ne déserte pas l’homme au moment où son corps vacille.

Très tôt, l’Église a reconnu dans ce rite un passage sacré : non pas seulement l’annonce de la mort, mais l’affirmation d’une espérance. L’« extrême-onction » des siècles passés, souvent confondue avec la préparation au grand départ, a laissé place — grâce au Concile Vatican II — à une compréhension plus vaste : un sacrement pour tous ceux que la maladie ou la vieillesse éprouve.

Par l’onction du saint chrême et l’imposition des mains, l’Église prie pour la guérison intérieure et parfois physique, mais surtout pour la paix du cœur. Comme le rappelle le Catéchisme (CEC 1514), ce sacrement apporte « réconfort, paix et courage », et, si nécessaire, le pardon des péchés.

Ainsi, loin d’être un rite de fin, l’Onction des malades est une source de vie. Elle unit le malade au Christ souffrant, et par là même au Christ glorieux. Elle dit à chacun : ta douleur n’est pas oubliée, elle est portée, transfigurée, accompagnée.


Key Takeaways (EN)

  • Scriptural foundation: James 5:14-15 establishes anointing with oil for the sick.

  • Early practice: First seen as “last rites”, but always a prayer for healing and forgiveness.

  • Tradition & Magisterium: Vatican II redefined it not only for the dying but for all gravely ill.

  • Sacramental grace: Brings peace, courage, sometimes healing, always communion with Christ.


Sources

  • Bible : Jacques 5,14-15 ; Marc 6,13

  • Pères de l’Église : Tertullien, De Baptismo

  • Concile Vatican II, Sacrosanctum Concilium, n°73

  • Catéchisme de l’Église catholique, CEC 1514-1516

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