đź’Ą L’orthosexualitĂ© : ce que Dieu a uni, que le monde moderne vomit

 đź’Ą L’orthosexualitĂ© : ce que Dieu a uni, que le monde moderne vomit

« Le monde moderne ne rougit plus de rien, sauf de la saintetĂ©. »

— LĂ©on Bloy


Le mot est introuvable dans les dictionnaires et insupportable dans les consciences molles : orthosexualitĂ©. C’est-Ă -dire : une sexualitĂ© droite. OrdonnĂ©e. Fidèle Ă  l’ordre créé. Loin de l’animal, plus haut que le plaisir. Un chemin, pas une rĂ©crĂ©ation. Une vocation, pas un caprice.

Le monde d’aujourd’hui veut du dĂ©sir sans loi, du sexe sans vĂ©ritĂ©, du corps sans sacrement. Il veut l’amour Ă  l’heure et Ă  la carte, comme un menu vegan commandĂ© sur une appli. Il veut que tout soit fluide, sauf le dogme.

Eh bien non. Voici le scandale : la sexualitĂ© a un sens. Et ce sens, c’est le don.


📜 Saint Thomas d’Aquin : le sexe n’est pas une permission, c’est une mission

Loin d’ĂŞtre un empĂŞcheur de gĂ©mir en rond, le Docteur angĂ©lique place l’acte sexuel dans le rĂ©gime du bien : Ă  condition qu’il soit raisonnĂ©, procrĂ©ateur, ordonnĂ©. Oui, l’acte conjugal est bon. Mais pas n’importe quand, ni n’importe comment. C’est un aliment pour la vie, pas un apĂ©ritif de pulsion.

Thomas ne plaisante pas avec l’ordre de la nature : tout ce qui dĂ©vie volontairement de la procrĂ©ation est un vice. Sodomie, masturbation, contraception : autant de trahisons du dessein divin.

Il Ă©crit : « Le pĂ©chĂ© contre nature est le pire de tous, car il corrompt le principe mĂŞme de l’ordre de la raison. »

On entend d’ici les hurlements du relativisme : « Quelle violence ! Quel archaĂŻsme ! » Mais la vĂ©ritĂ©, elle, ne rĂ©clame pas d’avis. Elle juge.


🕊 Le mariage : union de chair, communion de destin

Pour Thomas, le mariage est Ă  la fois un ordre naturel et un sacrement surnaturel. Il a pour but la vie (la proles), la fidĂ©litĂ© (la fides), et l’indissolubilitĂ© sacramentelle (le sacramentum).

Ce n’est pas une idylle bourgeoise sanctifiĂ©e Ă  l’Ă©glise. C’est une croix Ă  deux. C’est une vocation Ă  l’Ă©ducation, au renoncement, Ă  l’offrande. Ce n’est pas de l’Ă©panouissement narcissique, c’est de l’engendrement de saints.

La sexualitĂ©, pour Thomas, n’est pas un jeu d’adultes : c’est la participation Ă  la crĂ©ation. Une coopĂ©ration au projet de Dieu. Et si elle n’est plus fĂ©conde, qu’elle soit au moins fidèle.


⛓ Le Moyen Ă‚ge n’Ă©tait pas obsĂ©dĂ© par la morale sexuelle. Il Ă©tait lucide.

Saint Augustin disait dĂ©jĂ  que la concupiscence est un poison mĂŞme dans le mariage. Il n’avait pas Internet, mais il avait compris l’essentiel : le dĂ©sir sans règle n’Ă©lève pas l’homme, il le dĂ©truit.

La confession annuelle obligatoire ? C’Ă©tait une hygiène de l’âme. On ne vivait pas n’importe quoi, n’importe comment. On se souvenait que le pĂ©chĂ© est grave. Et que l’amour vrai passe par la vĂ©ritĂ©.

On proscrivait les unions clandestines, les rapports hors mariage, les débauches conjugales elles-mêmes. Non par haine du plaisir, mais par amour de la grâce.


⚖ Le Concile de Trente : l’amour, ce n’est pas ce qu’on ressent. C’est ce qu’on fait.

Face au chaos protestant, Trente proclame haut et fort : le mariage est un sacrement. Il est indissoluble. Ordonné à la vie. Régulateur de la concupiscence.

Et que dit le catĂ©chisme de Trente ? Que les rapports sexuels sont bons s’ils sont ouverts Ă  la vie, fidèles, et modĂ©rĂ©s. On peut aimer son Ă©pouse avec ferveur, mais pas avec frĂ©nĂ©sie. On peut se rĂ©jouir du plaisir, mais pas en faire le dieu du lit.

La sexualitĂ© conjugale est une liturgie du don. Et Ă  qui veut la parodier, l’enfer rĂ©pond : « Je t’attendais. »


🌹 Jean-Paul II : le sexe comme langage d’alliance

Jean-Paul II, ce mystique du corps, n’a jamais mĂ©prisĂ© la chair. Il a vu dans la sexualitĂ© une langue. Un langage Ă  deux, qui dit : "Je te donne tout. Je ne garde rien. Je m’engage pour la vie."

Et il a ajouté : si ce langage ment, il profane.

C’est pourquoi il a dĂ©fendu l’indissolubilitĂ©, la fĂ©conditĂ©, la chastetĂ©. Il n’a pas dit : « Faites ce que vous voulez. » Il a dit : « Aimez comme Dieu aime. Jusqu’au sang. Jusqu’au ciel. »

Et il a nommé cela : théologie du corps.


🔥 BenoĂ®t XVI : l’eros n’est pas un dĂ©mon, c’est un ange blessĂ©

On dit que l’Église mĂ©prise le plaisir. Mais elle en connaĂ®t la grandeur.

L’Ă©ros, dit BenoĂ®t, est un feu. Il peut consumer, ou illuminĂ©. Il peut avilir, ou sanctifier. Tout dĂ©pend de son ordre.

Un Ă©ros indisciplinĂ© n’est pas libre. Il est enchaĂ®nĂ©. Ce n’est pas l’interdit qui aliène, c’est la pulsion dĂ©rĂ©glĂ©e.

Et le vrai plaisir ? Il est dans l’unitĂ© du corps et de l’âme. Dans l’amour qui se donne, et non qui consomme.


🌎 Le pape François : misĂ©ricorde n’est pas compromis

François parle de tendresse, oui. Mais il ne trahit pas la vérité. Dans Amoris Laetitia, il rappelle que le sexe est un don de Dieu, pas un produit en libre service.

Il dĂ©nonce la pornographie, la dĂ©personnalisation, l’infidĂ©litĂ©. Il appelle Ă  l’Ă©ducation du dĂ©sir, Ă  l’intĂ©gration du plaisir dans l’amour. Il rĂ©pète : l’idĂ©al reste l’idĂ©al.

Et il pleure sur ceux qui chutent, sans jamais fĂŞler le dogme.


đź§­ Conclusion : l’orthosexualitĂ© n’est pas une norme. C’est une prophĂ©tie.

Dans un monde oĂą tout se marchande, oĂą l’on rĂ©clame l’avortement comme un droit et la contraception comme une conquĂŞte, l’orthosexualitĂ© est une rĂ©bellion sacrĂ©e.

Elle dit : non, le sexe n’est pas un loisir. C’est un mystère. Non, l’homme n’est pas un animal Ă©voluĂ©. Il est une image de Dieu. Non, le mariage n’est pas un contrat. C’est une alliance.

Et elle ajoute, Ă  voix basse :

« Heureux les cĹ“urs purs, car ils verront Dieu. »

L’orthosexualitĂ© n’est pas une camisole. C’est un manteau de lumière.

C’est la vĂ©ritĂ© nue qui regarde le monde en face. Et le monde, lui, baisse les yeux.

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