Éloge fervent de Jean XXIII, le «bon pape»

 

Éloge fervent de Jean XXIII, le «bon pape»





Jean XXIII, Angelo Roncalli, est ce vieil apôtre de la miséricorde dont la mémoire brûle encore d’une flamme vive dans l’Église. Sa piété enfantine et sa bonté évangélique étaient attestées dès son jeune âge : au séminaire de Bergame, en 1895, l’adolescent Roncalli commence déjà son « journal de l’âme », prélude à une vie spirituelle intensevatican.va. Issu d’une famille paysanne humble, il sut mêler « sagesse latine et gravité romaine » à une douceur sans égale – comme le résume Paul VI, qui fit l’éloge de celui qui « sut admirablement associer la bonté évangélique et la piété catholique »vatican.va. Humilité, service des pauvres, prière ardente : voilà son héritage spirituel. Il incarnait à la fois le pasteur compatissant et le prophète intrépide.

Prophète du Concile et visionnaire des temps nouveaux

Sans crier gare, en janvier 1959, le Pape Roncalli annonce « un concile œcuménique pour l’Église universelle »vatican.va. L’audace de cette décision tombe comme un éclair : en octobre 1962, plus de deux mille évêques du monde entier convergent à Rome pour Vatican IIvatican.va. Jean XXIII, signe des temps vivants, exhorte ses frères en Christ à dépasser les vieilles clôtures idéologiques. Comme le rappelle un éditorial de Sant’Egidio, il voyait l’Église non comme une citadelle à défendre, mais comme une communauté au service de l’humanitésantegidio.org. De sa fenêtre du Vatican, le soir de l’ouverture du concile, il lança ce cri d’espérance : « Continuons donc à nous aimer… Fratres sumus, nous sommes des frères »santegidio.org. Ces mots simples, et si audacieux en des temps troublés, résument sa foi intime : l’amour mutuel dépasse les divisions, la rencontre dépasse la peur de l’autre. Son accueil de l’œcuménisme et des « signes des temps » reflétait une ouverture prophétique, comme l’avait prédit il y a deux mille ans le vieillard Syméon, accueillant l’Enfant Jésus (cf. Luc 2,34-35) : ce « concilio pater », comme on l’appelait, devait être le levier d’un printemps spirituel mondial.

Bonté évangélique et fraternité universelle

Partout où il va, le pape « de la joie » sème la paix. Doux et paternel, il fait résonner la bonne nouvelle de l’Évangile dans sa « piazza ». Même dans les crises politiques (crise des missiles de Cuba, 1962) sa voix paternelle impose le dialogue et la réconciliation. Il consacre sa dernière encyclique, Pacem in terris (1963), au rêve de paix universellevatican.va. Chez cet homme humble, la bonté évangélique était instinctive : comme Paul VI le disait en 1966, Jean XXIII avait su associer la sagesse latine et la gravité romaine à la bonté évangélique et à la piété catholiquevatican.va. Face à la haine qui déchire le monde, sa réponse était une sainte clémence : pardonner, tendre la main, aimer. Ce « pape buono » laisse l’image d’un grand-père universel, appelant les chrétiens à chercher non pas ce qui les sépare, mais ce qui les unitsantegidio.org. Sa piété filiale et sa confiance envers Dieu sont devenues proverbiales : il se savait faible instrument entre les mains du Tout-Puissant et demandait à chacun « de laisser à Dieu le soin du reste ».

Réfutation des accusations sédévacantistes

Certains grincheux — sédévacantistes et ultra-traditionnalistes — reprochent à tort à Jean XXIII d’avoir « truqué » la foi. Ils brandissent un syllogisme mécanique : « Le pape ne peut pas enseigner l’erreur (dogme de l’infaillibilité), or Jean XXIII et Paul VI auraient enseigné des hérésies, donc ils ne sont pas papes légitimes »fr.wikipedia.orgfoicatholique.com. Foutaise élémentaire ! Depuis quand les lettres pastorales et les réformes conciliaires d’un pape appellent-elles un non de l’Église universelle ? Qu’ils essaient donc de figer l’autorité magistérielle de l’Église à 1962, comme le dénonçait Benoît XVIvaticannews.va ! Où serait l’infaillibilité si l’on « fixait » les limites de l’Esprit Saint ? Au contraire, le concile a affirmé et enrichi la doctrine éternelle, en l’ouvrant à toute l’humanitévaticannews.va.

Ô bande de misérables qui clamez « le Siège est vacant depuis la mort de Jean XXIII »fr.wikipedia.org, vos propos sont violents d’ignorance. C’est l’Église, dans sa sagesse sacrée, qui a célébré la sainteté de ce pape : proclamé bienheureux en 2000 et saint en 2014 par le successeur légitime de Pierrefr.wikipedia.org, il demeure, aux yeux du Christ, un pontife inséparable de la succession apostolique. Votre haine desséchée ne peut éteindre la flamme vivante qu’il a allumée. Les véritables héritiers de l’Église, ceux qui n’ont pas renié leur baptême, reprennent les mots de Paul : « Le Seigneur ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force » (2 Timothée 1,7). Tels des lions au service de la Vérité, nous répondons que la légitimité d’un pape ne se mesure pas à votre mépris, mais à l’obéissance filiale du Successeur de Pierre à l’Esprit-Saint, manifestée dans son amour du Christ et du prochain.

Espérance pour l’avenir de l’Église

Aujourd’hui encore, l’héritage de Jean XXIII appelle l’Église à ne pas mourir « tout en chantant ». Sous l’impulsion de ce saint Pape, l’Église a suivi l’invitation du Christ à porter « un vin nouveau dans de nouvelles outres » (Mt 9,17) – non pour abandonner l’ancienne foi, mais pour la faire fructifier. Comme l’a rappelé le cardinal Ratzinger, l’Église ne doit jamais figer son visage en 1962, mais avancer vers ce que le Seigneur lui demande aujourd’huivaticannews.va. L’“aggiornamento” de Jean XXIII n’était pas un mensonge, mais une prophétie accomplie : le Christ, qui fait toutes choses nouvelles, voulait que nous allions à la rencontre du monde. Que son esprit de sainteté continue de nous inspirer, que sa colère sacrée contre l’injustice nous aiguillonne à défendre la vérité avec ardeur, et que sa joie filiale nous donne la force d’avancer. Plus que jamais, les fidèles portent l’espérance d’un renouveau ecclésial, confiant que, derrière les critiques stériles, brille la promesse de Dieu à Pierre.

Jean XXIII fut un faiseur de printemps pour l’Église. Nous lui rendons aujourd’hui grâce, lui offrant ce cantique fervent et lyrique, certain que son engagement de vérité et de charité continuera à gouverner les pas de ceux qui, comme lui, veulent « trouver toujours le bien et l’aimer ». Glory be to Papa Roncalli – que son nom résonne comme un appel à l’espérance et à la fraternité, jusqu’aux confins de la terre.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Le Saint Suaire de Turin : entre foi et science, une énigme persistante

Dii mortui sunt, Hostia adhuc ardet.

✒️ Profession de foi d’un catholique confirmé (et pas réformable)