L’Église humiliée par la richesse des impies

 L’Église humiliée par la richesse des impies



Ceux qui ne croient plus se font obéir.
Ceux qui croient encore, on les fait taire.
Et tous, à genoux — non devant Dieu, mais devant les donateurs.


I. Le monde a changé. Mais l’Église continue à lui obéir.

Il fut un temps — c’était hier, c’était déjà trop tard — où l’Occident dominait. Il colonisait, il construisait, il dictait les lois et les dogmes. Alors, quand l’Église a parlé de s’ouvrir au monde, on pouvait croire — naïvement, mais sincèrement — qu’il s’agissait de rejoindre les peuples.

Mais le monde a changé, et l’Église, elle, n’a pas suivi. Elle continue de croire que les centres de pouvoir sont à Munich, à Paris, à New York. Elle croit encore que l’intellectuel athée est le modèle à convertir. Elle croit encore que la voix d’un théologien protestant sur une chaîne publique vaut plus que la foi d’un vieux curé africain priant son bréviaire au lever du jour.

Et pendant que l’Occident meurt, l’Église lui dit encore : Parle-moi, maître.


II. Le veau d’or finance la décadence

Regardons les faits : ce sont les Églises les plus riches qui sont les plus mortes.

  • En Allemagne, on bénit les unions homosexuelles, on parle d’ordonner des femmes, de supprimer le célibat sacerdotal. Pourquoi ? Parce que le "chemin synodal" l’a décidé — et le "chemin synodal" est financé par des milliards issus de l’impôt ecclésial.

  • Aux États-Unis, ce sont les fondations qui orientent les conférences épiscopales. Qui paie les campagnes, les commissions, les projets sociaux ? Des mécènes qui n’ont plus vu un tabernacle depuis leur confirmation.

Et Rome écoute. Et Rome hésite. Et Rome ne tranche pas toujours.

Là où l’on paye, on parle. Là où l’on prie, on se tait.
C’est la règle non écrite du monde. Ce ne devrait jamais être celle de l’Église.


III. L’Église pauvre, universelle, ignorée

Et pourtant, le reste du monde croit encore.

  • En Afrique, les églises débordent.

  • Aux Philippines, la foi est chantée dans les rues.

  • En Amérique latine, on prie avec ferveur, malgré la violence.

Mais eux n’ont pas les moyens de faire des rapports synodaux en huit langues. Eux n’ont pas les moyens d’influencer les théologiens de Louvain ou de Boston. Ils ont la foi, pas les fonds. Alors on les écoute à peine. Ils n’ont que leurs genoux, leurs chapelets, leurs vocations par centaines. Des catholiques à l’ancienne — donc suspects.

Et pourtant, c’est là que bat le cœur de l’Église, là que se prépare le futur, là que l’Esprit souffle encore.


IV. À genoux, mais pas devant Mammon

Le Pape, les évêques, les prêtres, les fidèles : à genoux !
Mais pas devant les comptes en banque, pas devant les puissants de ce monde, pas devant la nouvelle religion des subventions.

À genoux devant l’Hostie.

Car l’Église n’a jamais été sainte quand elle était riche, elle n’a jamais été forte quand elle suivait les maîtres du siècle. Elle a été grande quand elle mourait avec ses martyrs, qu’elle vivait de la charité des pauvres, et qu’elle se nourrissait du Corps du Christ.

Aujourd’hui, il faut une Église pauvreté volontaire et adoration perpétuelle. Il faut renverser les comptoirs des marchands allemands. Il faut cracher le feu de l’Esprit sur les tableaux Excel. Il faut faire fuir les idolâtres du "dialogue sans Vérité", et redonner aux saints leur place au sommet.


Conclusion

"Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre… Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon." (Mt 6,24)

Que ce verset devienne notre cri de guerre.

L’Église ne se relèvera qu’en devenant sourde aux banques et fidèle au Crucifié. Qu’elle s’ouvre au monde, oui — mais les mains pleines de clous, pas de chèques.

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