📜 Le libĂ©ralisme, ou l’art de scier la branche sur laquelle on est assis
📜 Le libĂ©ralisme, ou l’art de scier la branche sur laquelle on est assis
« Dieu se rit des hommes qui dĂ©plorent les effets dont ils chĂ©rissent les causes. » — Bossuet
Le paradoxe libĂ©ral saute aux yeux : au nom de l’individu, on a dĂ©truit les piliers qui rendaient la libertĂ© possible. On a chassĂ© l’Église de l’espace public, mĂ©prisĂ© la famille, affaibli la nation. Et maintenant, on s’Ă©tonne que l’individu soit seul, inquiet, vulnĂ©rable.
Car le libĂ©ralisme classique vivait Ă crĂ©dit : il pouvait vanter la libertĂ© parce qu’il s’appuyait sur un monde dĂ©jĂ normĂ© — chrĂ©tien, patriarcal, enracinĂ©. Dans ce contexte, « laissez faire, laissez passer » fonctionnait : la sociĂ©tĂ© tenait debout par sa culture et ses traditions. Mais une fois ce socle minĂ©, que reste-t-il ? Un homme abstrait, isolĂ©, livrĂ© Ă ses caprices.
Alors, le libĂ©ralisme se contredit : lui qui voulait abolir les normes doit en inventer de nouvelles, artificielles et bureaucratiques. Au nom de la libertĂ©, il impose une « morale inclusive » obligatoire. Au nom de la neutralitĂ©, il sanctionne ceux qui refusent de croire en ses dogmes. Bref : il devient une religion civile, mais une religion sans transcendance, donc sans lĂ©gitimitĂ©.
Bossuet ricane : les libĂ©raux pleurent sur la dĂ©cadence de la sociĂ©tĂ©, mais ce sont eux qui l’ont provoquĂ©e. Ils dĂ©couvrent avec effroi que la libertĂ© sans vĂ©ritĂ© n’est pas une bĂ©nĂ©diction mais une prison, que l’individu livrĂ© Ă lui-mĂŞme rĂ©clame toujours plus d’État, plus de contrĂ´le, plus de normes.
Ainsi le libĂ©ralisme s’achève en gauchisme. Il a cru pouvoir vivre sans le catholicisme ; il redĂ©couvre qu’il n’a pas d’autre refuge. Au milieu des ruines, une maison tient encore debout : Rome. Elle seule peut donner sens Ă la libertĂ©, ordre au marchĂ©, dignitĂ© Ă l’homme.
👉 C’est pourquoi nous disons : libĂ©raux, devenez catholiques — sinon, vous finirez gaucho.


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